« L’un des principaux thèmes romanesques intérieurs est justement l’inadéquation d’un personnage à son destin, à sa situation. »
Mikhaïl Bakhtine, Esthétique et théorie du roman, Gallimard, 1978 (posthume), p. 470.
« L’un des principaux thèmes romanesques intérieurs est justement l’inadéquation d’un personnage à son destin, à sa situation. »
Mikhaïl Bakhtine, Esthétique et théorie du roman, Gallimard, 1978 (posthume), p. 470.
« Construit, utilisé, canonisé, le personnage est utile à plusieurs niveaux : définir des groupes d’intérêts divers dont il sert d’étendard ou de référence, cautionner ou critiquer une institution, justifier ou infirmer une idée nouvelle que l’on veut promouvoir. »
Régis Burnet, « Du personnage comme médium », Médium, vol. 3, no 4, 2005, p. 79.
La conférence de Francis Langevin « Style, point de vue et subjectivité : le roman ironique », qui a eu lieu le 21 février dernier, nous amène à réfléchir sur la caractérisation du narrateur anonyme, extradiégétique. Des marquages stylistiques implicites nous autorisent à inférer qu’un tel narrateur, parfois, adopte un point de vue. Or, avoir un point de vue constitue sans doute une propriété fondamentalement humaine; il s’agit donc d’une caractéristique anthropomorphisante. L’instance narrative, ainsi dotée d’une personnalité, se transmute en entité.