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En marge : le personnage romanesque contemporain décentré

Programme

9 h 30
Mot de bienvenue
Comité organisateur

MARGINALITÉ DU CORPS
Présidente de séance : Mylène Bédard

  • « Les marginalisés des romans pour adolescents »
    Karine Beaudoin (Western University)
  • « Le personnage intersexué : entre une marginalisation culturelle et biologique »
    Maude Lafleur (Université du Québec à Montréal)

10 h 45
Pause

11 h 00

SE CONSTRUIRE PAR LA MARGE
Président de séance : René Audet

  • « En marge de sa propre histoire. Les échos du personnage dans Autour d’elle de Sophie Bienvenu »
    Virginie Savard (Université Laval)
  • « L’effacement comme refuge pour le personnage fictionnel contemporain dans Au plafond, d’Éric Chevillard »
    Treveur Petruzziello (Université Laval)
  • « La littérature sans gravité ; la construction en négatif dans Nous autres ça compte pas de François Blais »
    Toby Germain et Anne-Sophie Boudreau (Université du Québec à Montréal et Université Laval)

12 h 30
Dîner

14 h 00

PERSONNAGE ET COMMUNAUTÉ : RECADRAGES
Président de séance : Richard Saint-Gelais

  •  « À travers l’écran : personnages connectés et décentrés, dans Taipei de Tao Lin »
    Alexandra Profizi (Université Paris III – La Sorbonne Nouvelle)
  • « Évolution d’un personnage singulier au sein d’un univers qui fonctionne collectivement dans la biofiction Courir de Jean Echenoz »
    Ann-Élisabeth Pilote (Université du Québec à Chicoutimi)
  • « La vie littéraire de Mathieu Arsenault : formes et enjeux d’un objet littéraire non identifié »
    Arnaud Ruelens-Lepoutre (Université Laval)

15 h 30
Pause

15 h 45

TABLE RONDE DIRIGÉE PAR LE COMITÉ ORGANISATEUR

« Échos du monde contemporain : pourquoi raconter par la marginalité ? »

Mot de clôture
René Audet

Appel de communications

En marge : le personnage romanesque contemporain décentré
Journée d’étude

Québec, 23 février 2017

        Le personnage, référent commun de l’expérience de lecture du genre romanesque, s’est pourtant vu attribuer au fil des propositions critiques une diversité étonnante de fonctions.  Suivant les différentes théories critiques, il est notamment à la source de l’action, de la psychologie, de la cohérence et du réseau social de l’œuvre, en plus de servir de lien entre les différents éléments du récit. Pourtant, et ce depuis les avant-gardes du XXe siècle, cette conception du personnage s’avère de plus en plus problématique. À la faveur des retours observés par Dominique Viart – retour du sujet, retour du réel, retour du récit –, le roman contemporain prend acte de cette crise vécue il y a plus d’un demi-siècle et poursuit son recadrage. Parmi les effets suivant cette remise en question, nous observons un décentrement du personnage qui se manifeste sur plusieurs plans, tant par sa constitution que par son rôle au sein de la diégèse. De telles figures décalées sont légion dans le roman contemporain, et en particulier dans le corpus que nous nous proposons d’étudier. Les formes humaines s’y trouvent souvent marginales : thématiquement en marge de leur communauté, déphasées par rapport à leur monde, elles sont aussi théoriquement en marge du récit, de la narration et de l’action qui se déroule dans le roman et font montre d’une actantialité ou d’une agentivité problématique.

L’objectif de cette journée consiste à explorer une variété d’enjeux liés à la marginalité du personnage, tant sur les plans tant critique (thématique, formel, etc.) que théorique. Comment considérer, dès lors, le statut de ce personnage romanesque décentré de son œuvre, de son monde et de son récit ? Comment le penser par cette situation de marginalité dans la dynamique du roman, du contemporain ? Que dit ce décalage des écritures contemporaines, voire du monde contemporain ? Cette journée se veut un espace de réflexion et de discussion sur les divers aspects de la marginalisation du personnage et leurs impacts. Nous encourageons un large éventail d’approches à même d’apporter un éclairage sur ce personnage en périphérie.

*  *  *

        Cette journée d’étude s’inscrit dans le cadre du projet « Agir, percevoir et narrer en déphasage : les personnages déconnectés comme indicateurs des enjeux contemporains de la narrativité » (CRSH 435-2012-0716), mené par René Audet (U. Laval) et Nicolas Xanthos (UQAC). Dans la volonté de poursuivre la réflexion amorcée par l’équipe de chercheurs, elle sera consacrée à l’étude du personnage au sein d’œuvres narratives fictionnelles publiées depuis les années 2000.

        Nous invitons les étudiant.e.s, inscrit.e.s à la maîtrise ou au doctorat, à présenter une communication de 20 minutes. La proposition de communication, comptant entre 250 et 350 mots, devra comprendre les éléments suivants :

  • Un titre       
  • Une présentation de la problématique et du corpus à l’étude
  • Une courte notice biographique indiquant les noms de l’université et du département d’affiliation, du directeur ou de la directrice de recherche, ainsi que le niveau d’étude et le sujet du mémoire ou de la thèse
  • Les coordonnées de l’étudiant.e : adresse électronique et numéro de téléphone

Les propositions doivent parvenir au plus tard le 20 décembre 2016 à l’adresse suivante : virginie.savard.2@ulaval.ca. Les réponses parviendront aux participant.e.s avant le 10 janvier 2017.

La journée d’étude se tiendra le 23 février 2017 à l’Université Laval (Québec). Les frais de déplacement et d’hébergement ne seront pas pris en charge par le comité organisateur du colloque.

Comité organisateur :
Anne-Sophie Boudreau, Université Laval
Raphaëlle Guillois-Cardinal, UQAC
Marie-Pier Parent, Université Laval
Ann-Élisabeth Pilote, UQAC
Virginie Savard, Université Laval
Audrey Thériault, Université Laval

Appel à communications : Questionner le personnage contemporain

Questionner le personnage contemporain : enjeux et représentations

Cette journée d’étude s’inscrit dans le cadre du projet « Agir, percevoir et narrer en déphasage : les personnages déconnectés comme indicateurs des enjeux contemporains de la narrativité » (subvention du CRSH 2012-2016), mené par René Audet (U. Laval) et Nicolas Xanthos (UQAC). Elle se consacre à l’analyse du personnage de romans écrits à partir des années 2000. Les étudiants inscrits à la maîtrise ou au doctorat sont invités à y présenter une communication.

Le personnage romanesque est un élément textuel dont l’étude ne saurait faire l’unanimité. Du modèle canonique des classiques à la remise en question du personnage par le nouveau roman, en passant par les études psychanalystes, formalistes et sémiotiques, différentes écoles de pensée ont proposé, au cours du XXe siècle, des manières d’appréhender le personnage et de l’étudier. Toutefois, au début du XXIe siècle, le personnage semble s’éloigner des conceptions plus traditionnelles et la critique peine à circonscrire ses manifestations et ses déroutes. « [L]a nature du héros a changé : il ne s’agit plus du personnage actif et conquérant des romans de Stendhal et de Balzac, mais d’un être de plus en plus passif qui ne fait que développer ses impressions et sa réflexion » (Molino et Lafhail-Molino, Homo Fabulator, p. 168). Tel que l’ont décrit Frances Fortier et Andrée Mercier, il s’agit davantage d’un « ego hic et nunc [qui] met en discours sa vie intérieure dans ce qu’elle a de plus immédiat, sans d’abord se plier aux logiques narrative[s] […] » (Fortier et Mercier, « La narration du sensible », p. 189).

Si, en effet, définir le personnage romanesque comme « un être agissant » ne suffit plus, comment le caractériser ? Quels en sont les contours et les déclinaisons ? Que peut en dire la théorie aujourd’hui et quels peuvent être les impacts de son évolution sur la configuration narrative des récits ? Cette journée d’étude se présente comme un lieu de discussion et de réflexion sur le statut problématique du personnage romanesque. Nous invitons les jeunes chercheurs à se pencher sur des questions entourant le personnage, son intériorité, ainsi que son rapport au monde, à l’action, à la connaissance, à la mémoire, à l’espace, aux désirs, aux affects, etc. Nous encourageons différentes lectures (diégétiques, poétiques, théoriques ou philosophiques) à même de pouvoir saisir les enjeux de la mise en scène concrète du personnage, de même que la nature des métamorphoses subies par le récit.

Ainsi, cette journée d’étude sera l’occasion de développer le discours critique sur le personnage contemporain, de marquer son évolution et d’observer ses répercussions sur le roman. Nous invitons les étudiants à présenter une communication n’excédant pas 20 minutes. La proposition de communication, entre 250 et 350 mots, doit comprendre les éléments suivants :

  • Une présentation de la problématique et du corpus à l’étude.
  • Une courte notice biographique indiquant les noms de l’université et du département d’affiliation, du directeur ou de la directrice de recherche, ainsi que le niveau d’étude et le sujet du mémoire ou de la thèse.
  • Les coordonnées de l’étudiant(e) : adresse électronique et numéro de téléphone.

La journée d’étude se tiendra le 21 mars 2014 à Québec, au pavillon Charles-De Koninck de l’Université Laval. Les propositions doivent parvenir au plus tard le 20 décembre 2013 à l’adresse suivante : gabrielle.caron.5@ulaval.ca. Les réponses parviendront aux participants à la fin du mois de janvier.

 

Comité organisateur :

Gabrielle Caron, Université Laval
Raphaëlle Guillois-Cardinal, UQAC
Mylène Truchon, UQAC

 

 

 

Le personnage farfelu

Le laboratoire pluridisciplinaire LASLAR de l’Université de Caen Basse-Normandie lance un appel à communication pour un colloque ayant comme thème Le personnage farfelu dans la fiction littéraire (XXe-XXIe siècles). Voir l’appel ici.

Narrations d’un nouveau siècle, romans et récits français (2001‑2010)

Les actes du colloque qui s’est tenu au centre culturel et international de Cerisy‑la‑Salle du 16 au 23 août 2011, Narrations d’un nouveau siècle, romans et récits français (2001‑2010), publiés en février dernier, font l’objet d’un recensement chez Fabula. Lire ici le compte rendu qu’en fait Claire Colin.

De l’instance narrative à l’entité

La conférence de Francis Langevin « Style, point de vue et subjectivité : le roman ironique », qui a eu lieu le 21 février dernier, nous amène à réfléchir sur la caractérisation du narrateur anonyme, extradiégétique. Des marquages stylistiques implicites nous autorisent à inférer qu’un tel narrateur, parfois, adopte un point de vue. Or, avoir un point de vue constitue sans doute une propriété fondamentalement humaine; il s’agit donc d’une caractéristique anthropomorphisante. L’instance narrative, ainsi dotée d’une personnalité, se transmute en entité.