Marc Gontard, professeur à l’Université Rennes 2, vient de publier un essai sur la littérature contemporaine intitulé Écrire la crise. L’Esthétique postmoderne. L’approche de Gontard est intéressante : il envisage moins la représentation de la crise que les manières de la raconter. Il consacre un chapitre au sujet/personnage qui, en témoignent les sous-titres, est on ne peut plus déconnecté : le sujet en Crise; L’altérité à soi; Le corps discontinu.
Archives de l’auteur : Dominique Raymond
La relation personnage/narration
« Toute transformation profonde dans l’art du roman ne provient-elle pas d’abord d’une conception renouvelée du personnage qui entraîne, par suite, une conception nouvelle de la narration ? », se demande Belinda Cannone dans « Éléments d’une poétique du roman du XXe siècle », Optique de la description et statut du personnage, Paris, Quai Voltaire, coll. « Quai Voltaire, revue littéraire n° 8 », 1993, p. 72.
À toute conception du personnage, renouvelée ou non, correspond aussi une conception de la narration qui en témoigne.
Littérature contemporaine : retour à la narration ?
Sabine VAN WESEMAEL, qui a contribué à l’édition du volume Le malaise existentiel dans le roman français de l’extrême contemporain, Sarrebruck, Éditions universitaires européennes, 2011, organise un colloque intitulé « Le retour à la narration ». Voir l’appel à communication ici.
Le héros problématique et la quête du sens
Le sixième numéro de la revue du Centre congolais de recherche en littérature française (CRLF) aura pour thème le héros problématique. Voir l’appel à contribution ici. La date limite pour soumettre un article est le 30 juin.
Bakhtine, ce visionnaire
« L’un des principaux thèmes romanesques intérieurs est justement l’inadéquation d’un personnage à son destin, à sa situation. »
Mikhaïl Bakhtine, Esthétique et théorie du roman, Gallimard, 1978 (posthume), p. 470.
L’utilité du personnage
« Construit, utilisé, canonisé, le personnage est utile à plusieurs niveaux : définir des groupes d’intérêts divers dont il sert d’étendard ou de référence, cautionner ou critiquer une institution, justifier ou infirmer une idée nouvelle que l’on veut promouvoir. »
Régis Burnet, « Du personnage comme médium », Médium, vol. 3, no 4, 2005, p. 79.
Le risque du contemporain selon Viart
Ce n’est un secret pour personne : la littérature contemporaine, sa pratique comme ses enjeux critiques, intéresse Dominique Viart. Dans le dernier numéro des Temps modernes, celui de janvier-mars 2013 consacré à la critique littéraire, Viart poursuit sa réflexion dans un article intitulé « Au risque du contemporain. Pour une critique des enjeux ».
L’aventure poétique
Le dernier numéro de LHT est consacré à la poétique. Histoire et enjeux d’une approche de la littérature qui a vocation de « s’attacher aux catégories générales qui transcendent les œuvres, les auteurs, les époques. »
De l’instance narrative à l’entité
La conférence de Francis Langevin « Style, point de vue et subjectivité : le roman ironique », qui a eu lieu le 21 février dernier, nous amène à réfléchir sur la caractérisation du narrateur anonyme, extradiégétique. Des marquages stylistiques implicites nous autorisent à inférer qu’un tel narrateur, parfois, adopte un point de vue. Or, avoir un point de vue constitue sans doute une propriété fondamentalement humaine; il s’agit donc d’une caractéristique anthropomorphisante. L’instance narrative, ainsi dotée d’une personnalité, se transmute en entité.
Deux parutions, un lien : la taille du texte
Côté théorie, un ouvrage publié sous la direction d’Alexandre Gefen et Tiphaine Samoyault, La Taille des romans, aux éditions Classiques Garnier, coll. « Théorie de la littérature ».
Côté pratique, un recueil constitué de vingt-cinq nouvelles signées par autant d’auteurs (Tahar Ben Jelloun, Catherine Mavrikakis, Bernard Pivot…), chacune satisfaisant à la contrainte Twitter : ne pas excéder 140 caractères, espace compris. 25 histoires 25 auteurs en 140 ca. Textes réunis par Fabien Deglise.